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Vous connaissez sûrement Dubaï, qui fait partie intégrante des Emirats Arabes Unis. Médiatisée par les médias, cette ville est la plus connue des Emirats, notamment à cause de son luxe et de la construction d'édifices tels que l'hôtel Burj-Al-Arab, le plus luxueux du monde, ou encore le Palm Islands, presqu-île en forme de palmier, ou encore l'immeuble le plus haut du monde, le Burj- Khalifa.Dubaï, c'est également la ville de tous les records : 84% de sa population est immigrée, et en 2005, sa croissance économique était de 16%. Mais ce que les médias ne vous disent pas, ou peu, c'est dans quelles conditions vivent et travaillent les ouvriers qui construisent chaque jour les différents bâtiments de Dubaï...
Ces ouvriers, qui viennent de pays pauvres, tels que l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh, ou encore la Chine, ont tous laissé femme et enfants au pays pour se rendre à Dubaï, où ils espéraient trouver un salaire meilleur. Mais arrivés à destination, l'enfer a commencé : après leur avoir confisqué leur passeport en échange d'un contrat de travail, ces immigrés doivent supporter un soleil de plomb (en été, la température peut monter jusqu'à 50 degrés dans la journée), travailler jour et nuit, et ne bénéficient pas de couverture syndicale, le droit de grève et de former des syndicats n'existant pas à Dubaï. De plus, ces travailleurs immigrés vivent dans des conditions sordides : mal payés et sous-logés, ils doivent se contenter de baraques inachevées, qui ne disposent pas de conditions d'hygiène, et d'un salaire de misère, se situant entre 100 et 180 euros...
Outre le fait de vivre dans des conditions difficiles, il faut noter également un fort taux de suicide et d'accidents de travail parmi ces ouvriers, oubliés par les assurances et le reste de la population dubaïote.
Cette situation a conduit certains de ces ouvriers à entreprendre des actions contre leurs employeurs, afin de réclamer des salaires impayés et une meilleure protection sociale; ainsi, des centaines d'asiatiques ont manifesté, il y a peu de temps, pour obtenir de meilleures prestations sociales et une une plus grande protection des ouvriers, qui n'ont pratiquement aucun droit à Dubaï. Cependant, malgré des manifestations et des sit-in, il semblerait que cela ne freine pas la soif de Dubaï à construire toujours plus, toujours plus haut, et toujours plus luxueux...
Articles à lire : http://dp.mariottini.free.fr/carnets/dubai/face-cachee.htm
http://www.rfi.fr/actufr/articles/075/article_42697.asp
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